Sous l'égide d'une médiation américaine patiemment architecturée et en présence d'un aréopage de dirigeants africains soucieux de conjurer l'ornière des antagonismes récurrents, cet accord se décline en cinq dispositions cardinales, véritables piliers d'une refondation concertée.

Il énonce, dans une sobriété presque programmatique, le respect intangible de l'intégrité territoriale ; la cessation immédiate des hostilités ; le désengagement et le désarmement des groupes armés non étatiques ; leur intégration conditionnelle au sein de structures reconnues ; enfin, l'édification d'un cadre durable de coopération économique régionale entre la RDC et le Rwanda.

Ce quintuple socle, s'il est mis en œuvre avec rigueur et loyauté, pourrait dessiner les prémices d'un horizon où la raison politique supplante définitivement les stratégies de tension et les logiques de fragmentation.

La voix de Kigali : prudence, détermination et espérance raisonnée

Intervenant sur la chaîne américaine NEWSMAX, Mme Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, a livré une lecture nuancée, empreinte d'un optimisme mesuré. Soulignant la pertinence temporelle de la médiation menée sous l'administration Trump, elle a rappelé que l'heure était venue de privilégier le réalisme sur les postures, l'exigence de sécurité sur les rhétoriques incantatoires.

Selon elle, si l'accord ouvre des perspectives tangibles d'approfondissement de la coopération économique et nul ne doute que les synergies entre Kigali et Kinshasa pourraient remodeler l'architecture du développement régional, la priorité demeure, irréfragablement, l'instauration d'une paix effective et d'une sécurité pérenne dans l'ensemble de la région des Grands Lacs.

Mme Makolo n'a pas manqué de rappeler que le conflit interne qui déchire la RDC ne relève pas d'un simple voisinage tumultueux : il affecte directement la sécurité du Rwanda, lequel subit depuis des décennies les retombées transfrontalières de ces crises.

En ce sens, la signature de Washington ne saurait être perçue comme un cérémonial diplomatique, mais bien comme l'engagement d'une responsabilité partagée, où chaque partie est sommée d'agir avec rectitude, constance et gravité.

Ainsi se dessine, peut-être, l'aurore fragile d'un apaisement longtemps différé, encore conditionné, certes, mais porteur d'une espérance dont nul ne peut sous-estimer la portée historique.

La porte-parole du gouvernement rwandais a souligné l'importance du réalisme et de la sécurité dans la médiation lancée sous l'administration Trump

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Une-conjonction-historique-pour-la-paix-entre-RDC-et-le-Rwanda.html