Il a pourtant échappé à la mort que lui promettait une idéologie meurtrière : le nazisme.

Les crimes commis par les nazis restent d'une ampleur et d'une violence inouïe.

Ils attestent qu'il y a une limite du jugement pénal, car tout châtiment parait dérisoire à la mesure des torts infligés aux victimes.

Et toute sa vie durant, ce neuropsychiatre et directeur d'enseignement à l'université de Toulon, n'a eu de cesse de s'interroger :

" Pourquoi et comment certains se conforment au discours ambiant, aux pensées reflexes, parfois jusqu'à l'aveuglement, au meurtre voire au génocide ? "

Et à l'inverse, au nom de quoi d'autres parviennent-ils à s'en affranchir et à penser par eux-mêmes ?

Les premiers qui au premier coup de vent retournent leur veste, se présentent toujours sous le beau jour, avec des excuses et des justificatifs comme une parade, oubliant qu'ils sont " factices ".

Ceux-là contre qui Jean d'Ormesson de l'académie française a eu un jugement sans appel : " il y a des gens que je méprise par-dessus tout, c'est ceux-là qui sont indulgents avec eux-mêmes et cruels avec les autres ".

Les seconds, grâce à la foi et la dignité qui ne sont en rien négociables, refusent le confort de l'embrigadement.

Car la dignité ne se laisse pas appréhender aisément ni dans son idée ni dans sa forme. Bien au-delà de tout, elle est et reste cette boussole qui donne un sens à la vie individuelle et lui indique, partout et en tout que " chaque humain a l'humanité en partage ".

La dignité est donc ce qui inspire le respect !

Certains sont dignes tandis que d'autres pas, hélas. Il est des comportements et des actes qui tombent sous le coup de l'indignité.

Car l'idée de la dignité renvoie à celle de la décence et de la bienveillance.

Et ceux qui la portent en eux résistent, parfois au prix fort, à l'hypocrisie, aux mensonges, à la manipulation et à toute forme de propagande et autres bassesses qui sont sources des malheurs des sociétés entières.

Ils ont la conscience, chevillée au corps, que la servitude engourdit la pensée et que " penser par soi-même, c'est souvent s'isoler ".

Seulement, au-delà de l'histoire, c'est de notre présent qu'il est question dans ce qu'il éclaire à travers son nouveau livre : " Le laboureur et les Mangeurs de vent ".

A l'image de Marina Ovsyannikova, journaliste et productrice pour la première chaine de télévision russe Pervi Kanal, détenue majoritairement par l'Etat.

Le 14 mars 2022, elle a fait irruption pendant le journal télévisé le plus regardé du pays pour protester, en direct, contre la guerre.

Elle demandait juste de ne pas se fier à la propagande d'Etat. D'avoir un peu d'esprit critique pour dissocier le bon gré de l'ivraie.

Devant tant de courage et de dignité, comment ne pas se sentir mieux.

Tite GATABAZI



Source : https://fr.igihe.com/Les-cles-de-la-liberte-interieure.html