Dans son nouveau bulletin dénommé " Le Congo sans Bunagana n'existe pas ", le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) monte au créneau face à la crise sécuritaire qui prévaut toujours dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Pour la LUCHA, qui se dit préoccupée par la trêve observée sur toutes les lignes des fronts, les militaires FARDC devraient s'affranchir de " la léthargie " de Kinshasa et reprendre la cité stratégique de Bunagana, une partie du territoire national.
Cependant, pour y arriver, cette structure pro-démocratie, non partisane, demande au parlement " d'allouer un budget significatif aux forces armées au cours de cette session parlementaire consacrée à l'adoption du budget national ", et cette démarche doit passer par la réduction sensible des salaires des députés, estimés, confie la LUCHA, à 21 000 dollars américains par mois.
" Il est justice si les députés réduisent sensiblement leurs rémunérations (21.0005 par mois) pour permettre d'investir dans l'achat des munitions et équipements militaires pour l'armée congolaise ", lit-on dans ce communiqué parvenu, mercredi, à POLITICO.CD
Dans la même foulée, ce mouvement demande aux vaillants militaires et aux FARDC " d'abandonner ses mécanismes de riposte et de ne prioriser que les attaques sans relâche pour défaire définitivement l'ennemi ". Et bien plus, au commandement des FARDC de " relancer les opérations militaires hautement planifiées pour mettre fin à cette menace des terroristes du M23 ".
Par ailleurs, LUCHA exhorte la population congolaise de rester " toujours mobilisée " derrière l'armée pendant ces moments d'agression, surtout en collaborant avec les services de sécurité pour dénoncer tout suspect.
Elle recommande, en même temps, au gouvernement congolais le retrait effectif des troupes de la MONUSCO qui du reste, indique la LUCHA, ne font absolument rien face à cette tragédie et exige que ceci soit fait dans un court délai avant d'être forcé par les actions de grandes envergures prévues incessamment contre cette mission onusienne qui ne nous sert plus à rien.
Depuis plus d'un mois, Bunagana ainsi que d'autres villages des groupements voisins restent sous occupation du Rwanda et son allié terroriste du M23, une rebellion défaite et dont tout l'arsenal militaire a été saisi par l'armée congolaise, les FARDC, en 2013.
Dénonçant " la faillite " du commandant suprême de l'armée, la Lutte pour le Changement regrette que, depuis la résurgence du M23, ces terroristes occupent des espaces et ont commis des violations très graves des droits de l'homme dont les dernières attaques remontent simultanément en date du 20 au 21 juin de l'année en cours, où ils avaient tué une vingtaine de civils et kidnappé plusieurs autres personnes y compris des enfants et des femmes dans les villages Ruvumu, Bikenke et Kashari. " Ces crimes contre l'humanité ne doivent pas rester impunis ", tonne le mouvement.
Serge SINDANI
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