Séjournant dans la capitale congolaise, Kinshasa, afin de s'enquérir de la situation sécuritaire qui continue de se détériorer dans l'Est de la RDC, une délégation des 15 pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies a échangé ce vendredi 10 mars, avec le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
Au sortir de cette rencontre entre la délégation du Conseil de sécurité de l'ONU qui a pour mission d'agir dans le sens de trouver des réponses aux causes profondes de l'insécurité en RDC et le chef du gouvernement congolais, le représentant permanent de la France au Conseil de sécurité, Nicolas de Rivière a fait la restitution de ces assises en reconnaissant une situation très " difficile " dans l'Est de la RDC avec l'action des groupes armés et confirmant la détermination des Nations unies d'aider le pays à y mettre fin.
" Le Conseil de sécurité n'était pas venu en RDC depuis 2018. Il était temps qu'on retourne à nouveau dans ce pays. La situation est très difficile, notamment dans l'est avec l'action des groupes armés. On a évoqué avec le Premier Ministre cette situation dans l'est. On a dit notre solidarité avec la RDC et la détermination des Nations unies de l'aider ", a-t-il déclaré devant la presse tout en indiquant que cette réunion a également abordé le rôle de la Mission onusienne en RDC, MONUSCO.
A en croire ses propos, les échanges étaient essentiellement axés sur la manière avec laquelle la MONUSCO peut contribuer de manière encore plus " efficace " à la réalisation de son mandat et à la sécurisation de la RDC, mais également à la réforme du secteur de sécurité et à toutes les autres parties de son mandat.
" Et puis, nous avons évoqué aussi la préparation des élections qui doivent se tenir avant la fin de l'année ", a-t-il renchéri.
Prenant à son tour la parole devant la presse, le représentant du Gabon au Conseil de sécurité et Co-président de cette délégation, Xavier Biang a affirmé " n'exclure aucune possibilité " dans l'objectif de ramener la paix dans l'est de la RDC, y compris celle d'infliger des sanctions au mouvement terroriste du M23 mais également à leur mentor, le Rwanda.
" L'objectif de nos échanges (Ndlr. avec le Premier ministre) est la paix et la sécurité en RDC. Nous sommes conscients de l'ampleur des enjeux sécuritaires, humanitaires, et politiques. C'est pourquoi, il est important, et nous sommes convaincus que pour trouver des réponses aux causes profondes de la situation qui prévaut, il faut écouter. Il faut dialoguer. Il faut surtout comprendre et agir. C'est pourquoi nous sommes là pour écouter, pour toucher du doigt et surtout trouver des réponses ", a confié Michel Xavier Biang.
Avant d'ajouter que les sanctions sont " un levier d'action " du Conseil de sécurité, mais " au-delà des sanctions, il y a d'autres leviers ". De ce fait, ils envisagent toutes les possibilités dans l'objectif de rétablir la paix et la sécurité dans l'est de la RDC.
Cette réunion a également connu la participation de tous les services et membres sectoriels du gouvernement congolais, et quelques membres du cabinet du Premier ministre.
Monge Junior Diama

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