Le non-respect de ses engagements par le gouvernement congolais cristallise les tensions avec le Rwanda qui craint légitimement pour sa sécurité.

A l'unisson, la communauté internationale élève encore une fois sa voix pour exiger de la RDC une séparation sans délai avec les FDLR, supplétifs des FARDC.

L'heure n'est plus aux atermoiements et si nécessaire il va falloir recourir à l'usage de la force, seule langage susceptible d'être compris par ces terroristes.

Il faut agir.

Plus de 130 groupes armés, dont la plupart sont aux mains des autorités légales sévissent à l'Est de la RDC.

Mais les FDLR se sont distingués dans les pires exactions aux méthodes bestiales, les viols comme arme de guerre, les pillages, des destructions des villages entiers, d'utilisation d'enfants soldats et des femmes comme esclaves sexuels.

Comment ne pas combattre les FDLR avec la dernière énergie.

Plusieurs rapports crédibles indiquent que les FDLR sont bien structurés, avec deux branches politique et militaire. Ses combattants se comportent comme une armée régulière avec des grades et des fonctions et même des attributions spécifiques.

Ils s'adonnent à l'agriculture, au commerce de charbon et l'exploitation illicite des minerais ainsi que leur trafic. Ils érigent aussi des barrières pour racquitter la population.

Lors des opérations conjointes destinés à leur éradication, ils n'hésitent pas à se servir de la population comme bouclier humain.

Curieusement, lors de toutes les sessions du conseil de sécurité des nations unies sur la situation en RDC, la question des FDLR est au centre des discussions et des résolutions.

Plus d'une fois, il a été question de les contraindre au désarmement forcé. Mais ils bénéficient systématiquement de la mansuétude des FARDC qui mettent en échec les initiatives.

On ne les compte plus, les décisions de la Conférence Internationale sur la région des grands Lacs < CIRGL > de la SADC, de l'Union Africaine, du conseil de sécurité des nations unies auxquels les FDLR ont opposés une fin de non-recevoir avec la complicité active des autorités congolaises.

L'accord cadre d'Addis Abeba de janvier 2015 souligne même le caractère contraignant et non négociable.

Mais depuis, les crimes odieux des FDLR se sont multipliés. Allant jusqu'à assassiné l'ambassadeur d'Italie en RDC.

Les problèmes posés par les FDLR ne sont pas le monopole de la seule RDC mais de la responsabilité de la région, elle aussi menacée, ainsi que la communauté internationale.

Tous les acteurs devraient respecter leurs engagements y compris le plus important qui est celui d'héberger et de fournir une protection au groupe terroriste accusé de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et en plus sous sanction des nations unies.

Il va falloir mutualiser les forces autour d'une approche globale pour venir à bout des causes structurelles de l'instabilité et l'insécurité en RDC.

Au moment où le continent Africain fait face à des défis majeurs de sécurité et d'instabilité, que le terrorisme menace l'intégrité des territoires au Sahel, au Mozambique et dans la corne de l'Afrique, il est inadmissible que le groupe terroriste FDLR prospérer à l'Est de la RDC dans une totale impunité.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/A-Quand-la-neutralisation-des-FDLR-en-RDC.html