Dans un communiqué publié suite à une réunion d'urgence organisée à Addis-Abeba, siège de l'Union africaine, le Conseil a fermement condamné toute ingérence extérieure susceptible d'aggraver la situation au Soudan.

Les pays de la région et autres acteurs concernés ont été encouragés à soutenir les efforts visant à ramener le pays sur la voie de la transition vers un ordre constitutionnel.

Le Conseil a également demandé aux Forces armées soudanaises (FAS) et aux Forces de soutien rapide (RSF) d'opter pour une solution pacifique et un dialogue inclusif afin de résoudre leurs différends.

Des affrontements entre les militaires soudanais et les paramilitaires des RSF se sont poursuivis pour un deuxième jour consécutif dimanche dans plusieurs quartiers de la capitale, Khartoum, notamment aux abords du siège de l'armée.

Les forces armées ont indiqué qu'elles avançaient sur les bases des RSF à Khartoum et dans d'autres régions. Le Comité central des médecins soudanais a déclaré que le bilan des victimes s'élevait à 56 morts et 595 blessés.

Le Conseil de sécurité de l'Union africaine a appelé à un "cessez-le-feu immédiat entre les deux parties sans conditions" afin d'éviter de nouvelles effusions de sang.
Parallèlement, les dirigeants de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont également demandé, lors d'une réunion virtuelle dimanche, l'arrêt immédiat des hostilités.

Les présidents Salva Kiir du Soudan du Sud, William Ruto du Kenya et Ismail Omar Guelleh de Djibouti ont été désignés pour se rendre sur place dès que possible et tenter de réconcilier les protagonistes.

Soulignant que le conflit au Soudan mine les progrès de paix réalisés ces quatre derniers mois, les dirigeants ont également exhorté les deux groupes à garantir un couloir sécurisé pour l'aide humanitaire à Khartoum et dans les autres zones touchées.

La stabilité au Soudan est essentielle pour la stabilité sociale et économique de la région, ont souligné les dirigeants de l'IGAD.

Des combats ont éclaté samedi entre l'armée soudanaise et les combattants des RSF à Khartoum, avec des coups de feu et des explosions entendus près du siège de l'armée et du palais présidentiel.

Le désaccord entre les deux camps, qui porte sur la transition vers un régime civil, est devenu manifeste jeudi lorsque l'armée a déclaré que les mouvements récents des RSF s'étaient produits sans coordination et étaient illégaux.

Le Soudan est privé d'un gouvernement fonctionnel depuis octobre 2021, date à laquelle l'armée a destitué le gouvernement de transition du Premier ministre Abdalla Hamdok et déclaré l'état d'urgence.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/L-Union-africaine-met-en-garde-contre-les-ingerences-exterieures-dans-la-crise.html