L'annonce a été faite lors de la célébration de la Journée Mondiale de l'Environnement, qui avait pour thème cette année "Solutions contre la Pollution Plastique".

L'objectif principal de cette stratégie est d'assurer la sécurité énergétique et une offre d'énergie à faible émission de carbone qui soutienne le développement de l'industrie et des services verts tout en évitant la déforestation.

Elle vise également à atteindre une gestion durable des terres et des ressources en eau, aboutissant à la sécurité alimentaire, à un développement urbain adéquat et à la préservation de la biodiversité et des services écosystémiques.

Enfin, elle prévoit de garantir la protection sociale, l'amélioration de la santé et la réduction des risques de catastrophe, réduisant ainsi la vulnérabilité aux impacts du changement climatique.

"La stratégie révisée de croissance verte et de résilience climatique réaffirme notre vision d'intégrer les principes de croissance verte dans notre développement national pour une croissance inclusive, à faible émission de carbone et résiliente au climat, tout en contribuant à l'action climatique mondiale." a déclaré la ministre Mujawamariya.

Elle a souligné que la nouvelle stratégie réaffirme l'engagement à long terme du gouvernement rwandais à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

Le Rwanda prévoit de réduire ses émissions de 38% d'ici 2030, d'après le Ministère de l'Environnement. La stratégie vise à guider les politiques et les planifications nationales de manière intégrée, à intégrer le changement climatique dans tous les secteurs de l'économie et à positionner le Rwanda pour accéder aux financements et investissements internationaux nécessaires pour atteindre la résilience climatique et un développement à faible émission de carbone.

La stratégie, d'abord adoptée en 2011, a été révisée pour s'aligner sur la Vision 2050 du pays, afin de rester adaptable à d'éventuels scénarios futurs et réactive aux tendances.

Elle repose sur quatre domaines thématiques : l'industrialisation verte et le commerce, la transition verte urbaine et l'intégration, l'utilisation durable des terres et la gestion des ressources naturelles, et des moyens de subsistance ruraux verts résilients.

Le coût moyen de mise en œuvre de la stratégie révisée atteindra 2 milliards de dollars par an, dont environ 700 millions proviendront des budgets et dépenses gouvernementales, tandis que le reste proviendra de partenaires, y compris le secteur privé.

La ministre de l'Agriculture et des Ressources animales, Ildephonse Musafiri, a souligné que le secteur doit faire face à des variations climatiques â€" sécheresse prolongée et pluies lourdes imprévues, et qu'une résilience à ces phénomènes est indispensable.

L'adaptation au changement climatique est une question urgente, car le pays veut relever les défis existants tout en étant capable de nourrir correctement sa population.

Le Représentant résident du PNUD pour le Rwanda, Maxwell Gomera, a souligné que la stratégie s'inscrit dans le cadre de la prévention des événements désastreux causés par le changement climatique.

Il a souligné l'importance de renforcer plusieurs secteurs de l'économie, notamment l'énergie, avec pour objectif que la majorité de la population ait accès à une énergie propre d'ici 2030 ou 2050.

De plus, il a ajouté que la stratégie cherche à réduire le nombre de véhicules polluants en adoptant ceux qui fonctionnent à l'électricité.

Musafiri a cité l'exemple du développement de recherches sur les semences ou les cultures résistantes à la sécheresse, qui devrait être l'un des domaines bénéficiant de la stratégie.

Il a exprimé le souhait de promouvoir, par exemple, des semences résistantes à la sécheresse pour les principales cultures comme le maïs, les haricots, le manioc et le soja, afin d'assurer la sécurité alimentaire pour les personnes et les animaux d'élevage.

Il a aussi souligné que l'érosion, souvent causée par de fortes pluies, emporte chaque année une grande partie des sols fertiles, ce qui a un impact négatif sur la productivité agricole. Il est donc nécessaire de protéger les sols par des moyens efficaces, comme les terrasses et l'agroforesterie.

Il a ajouté que l'irrigation devrait être intensifiée, mais en se concentrant sur des technologies solaires respectueuses de l'environnement.

Maxwell Gomera, a affirmé que cette stratégie était en phase avec la prévention de désastres causés par le changement climatique. Il a cité l'exemple de la mort de 135 personnes suite à des catastrophes provoquées par de fortes pluies dans différentes régions du pays les 2 et 3 mai.

"La stratégie assure que nous renforçons plusieurs secteurs de notre économie", a-t-il déclaré.

Il a souligné que, grâce à cette stratégie, le pays vise à garantir que d'ici 2030 ou 2050, la majorité de la population ait accès à une énergie propre, pour la cuisson et l'éclairage.

De plus, il a déclaré que la stratégie vise à réduire le nombre de véhicules polluants fonctionnant aux combustibles fossiles, en favorisant l'adoption de véhicules électriques.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Le-gouvernement-redessine-sa-strategie-verte-pour-une-resilience-climatique.html