Malgré des efforts de recherche approfondis, aucune trace de ce mystérieux communiqué rwandais n'a été trouvée, ni sur le site officiel de la primature, ni sur les réseaux sociaux habituellement utilisés par le gouvernement, et encore moins dans les médias locaux qui répercutent systématiquement de tels communiqués.

C'est là que réside le nœud de la confusion : pourquoi les FARDC réagiraient-elles à un document introuvable, voire inexistant ? Ce mystère a suscité une série d'inquiétudes. D'une part, il y a le risque de la manipulation de l'information dans un contexte géopolitique déjà tendu.

Les FARDC semblent utiliser l'opinion publique nationale et internationale comme arbitre dans un conflit qui, jusqu'à présent, est basé sur un document fantôme. Une telle situation soulève des questions sur la transparence et l'intégrité de la communication publique des FARDC, ainsi que sur les intentions cachées derrière cette manœuvre.

D'autre part, cette situation soulève des inquiétudes quant à l'éventuelle escalade de la tension entre la RDC et le Rwanda. La mention d'un communiqué inexistant pourrait servir de prétexte pour justifier des actions militaires ou diplomatiques agressives, mettant ainsi en danger la stabilité régionale.

Dans une ère où les fausses informations et la désinformation peuvent être aisément propagées et utilisées pour des fins politiques, il est crucial que les acteurs institutionnels, tels que les FARDC, adhèrent à des standards rigoureux de vérification de l'information et de transparence. Il est également crucial pour les médias et l'opinion publique d'exiger des comptes face à de telles ambiguïtés.

Dans l'immédiat, il est impératif que les FARDC clarifient cette situation. S'ils ne peuvent pas prouver l'existence du communiqué en question, ils devraient le reconnaître publiquement et présenter des excuses pour toute confusion causée.

En outre, des mesures doivent être prises pour assurer qu'à l'avenir, la communication publique de la part des FARDC est basée sur des informations vérifiées.

A long terme, cet incident sert de rappel de l'importance de la transparence et de la vérification de l'information dans le contexte des relations internationales et du maintien de la paix. À une époque où la désinformation peut être aussi destructrice que les armes traditionnelles, il est essentiel que nous restions vigilants et exigeants face à la vérité.

Général Major Ekenge Bomusa Efomi Sylvain, porte-parole des FARDC

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/FARDC-l-enigme-du-communique-introuvable.html