Ces éléments de la garde présidentielle semblent être à l'origine du blocus. Les informations actuellement disponibles ne permettent pas d'établir avec certitude s'il s'agit d'un simple "mouvement d'humeur" ou d'une véritable tentative de renversement du pouvoir en place, selon Jeune Afrique.

Le chef de l'État, selon une source militaire régionale, est actuellement retenu dans sa résidence par les militaires insurgés dont le nombre exact demeure pour le moment inconnu.

Une source proche de la présidence rassure cependant sur l'état de santé de Mohamed Bazoum, déclarant qu'il est "sain et sauf" et qu'il est en train de négocier avec les militaires impliqués.
La situation au Niger reste extrêmement précaire, le président Bazoum étant aux prises avec une instabilité sécuritaire sans précédent.

La garde présidentielle est dirigée par le général Omar Tchiani, un officier qui occupait déjà ce poste sous le régime de l'ancien président Mahamadou Issoufou. Bazoum avait choisi de maintenir Tchiani à son poste lors de son accession au pouvoir, mais des sources fiables indiquent que le président envisageait récemment de le remplacer.

Ce n'est pas la première fois que le régime nigérien est menacé par ses propres militaires. En effet, le 31 mars 2021, des officiers avaient tenté de renverser Mahamadou Issoufou, deux jours avant l'investiture de Mohamed Bazoum.

Face aux turbulences politiques qui ébranlent ses voisins, notamment le Mali et le Burkina Faso, où des militaires ont réussi à prendre le pouvoir, le Niger apparaît comme l'un des rares États sahéliens toujours dirigé par un civil.

Le président nigérien, Mohamed Bazoum.

Henriette Akimana



Source : https://fr.igihe.com/Tensions-a-Niamey-Le-president-Bazoum-au-coeur-d-un-potentiel-coup-d-Etat.html