La nouvelle rhétorique officielle de Kinshasa sur les élections présidentielles et législatives du 20 décembre semble être "coûte que coûte".

Cela, malgré l'instabilité dans les provinces du Kivu et de l'Ituri qui a poussé des milliers à l'exil, les tensions à l'ouest, les infrastructures insuffisantes, des retards dans la livraison des machines à voter et le boycott par certains groupes qualifiant les élections de "farce".

Toutefois, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et le président sortant, Félix Tshisekedi, affirment leur volonté d'honorer ce calendrier.

Récemment au Brésil, Tshisekedi a assuré sa détermination face aux tentatives de sabotage du processus électoral.

Cependant, les incertitudes augmentent quant à la réalisation effective des élections. Un responsable de la Ceni déplore les retards financiers, impactant le respect du calendrier.

Beaucoup sont sceptiques sur la tenue d'un vote crédible dans l'Est du pays, vu les troubles. Des doutes sont aussi soulevés à Kinshasa, surtout après l'assassinat récent d'un porte-parole du parti Ensemble pour la république de Moise Katumbi.

Dans ce climat, le parti de Moïse Katumbi est central. Son conseiller spécial, Salomon Kalonda, a été emprisonné, intensifiant les tensions.

Le contexte incite à des négociations, comme le souligne un diplomate qui préconise un dialogue entre leaders. Joseph Olenghankoy, chargé du suivi des accords de la Saint Sylvestre, a discrètement rencontré l'ex-président Joseph Kabila et Moïse Katumbi.

Bien que la mission exacte ne soit pas dévoilée, elle pourrait concerner un éventuel report des élections. Malgré l'insistance sur le respect du calendrier, tous les scénarios sont à considérer.

La possibilité d'un vote crédible le 20 décembre est de plus en plus contestée. Certains évoquent la nécessité d'un dialogue, mais les événements récents suggèrent qu'un interlocuteur affaibli pourrait lancer cet appel.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Le-report-des-elections-en-RDC.html