Quand on a assisté à plusieurs audiences et noté la routine des témoignages, mais également une tension évidente, en particulier du côté de la défense, un procès pour génocide est hors du commun.

L'accusé comparait pour ' complicité dans le génocide contre les tutsi commis au Rwanda en 1994. Le procès doit suivre une procédure standard, mais la salle est lourde de l'importance des victimes présentes.

La défense semble souvent désavantagée face à un "pôle crimes contre l'humanié" robuste. Cette inégalité génère des tensions, parfois en poussant les limites de la courtoisie.

Un aspect intrigant reste la façon dont les experts décrivent l'accusé avant de s'attaquer aux faits. Ils semblent souvent dessiner une image du génocidaire, mettant à l'épreuve la présomption d'innocence. Ils ne peuvent s'y prendre autrement.

En matière de preuves, la méthode est orale et s'appuie fortement sur les témoignages. Les témoins, en déclarant sous serment, contribuent à la conviction profonde de la cour.

Les juges et jurés doivent traiter un crime d'une ampleur presque incompréhensible. Ce procès sert également d'introduction à la vraie nature d'un génocide, montrant les horreurs perpétrées par des voisins et la planification qui est derrière.

Il y a une pluralité de normes juridiques entre les tribunaux internationaux et nationaux.
Le terme "génocide" attire tout dans son sillage, rendant toute comparaison entre différents modèles de justice inévitable.

Le génocide, en tant que crime, est d'une gravité exceptionnelle. Il va au-delà du crime contre l'humanité car il vise la destruction délibérée d'un groupe ethnique ou national.

La cour se concentre sur les faits selon le droit.

Enfin, le récit des témoins révéle la profondeur et la complexité du génocide. Les racines de ce crime remontent à des tensions ethniques, politiques et historiques.

Le génocide est une manifestation des conflits profonds et de la brutalité humaine dans sa forme la plus extrême.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Un-regard-sur-un-proces-de-genocide.html