Sixième du genre en Belgique, ce procès est rendu possible grâce à la loi belge sur la compétence universelle.

Les deux prévenus, réputés proches de l'ex-président Juvénal Habyarimana, ont été arrêtés il y a trois ans sur la base de mandats d'arrêt internationaux émis par le Rwanda entre 2014 et 2015.

Toutefois, lors de la première audience, Pierre Basabose était absent en raison de son hospitalisation, faisant de son état de santé une préoccupation majeure.

Me Jean Flamme, son avocat, exprime la difficulté pour son client de comprendre les procédures en cours, affichant un deni notoire lors de la seance en parlant de " double génocide ! ".

L'aptitude de Basabose à participer au procès avait déjà été mise en lumière lors d'une audience préliminaire en juin dernier, où il avait été jugé apte malgré un état mental précaire.

La Cour attend désormais un complément d'expertise psychiatrique et reprendra l'audience mercredi à 14h00.

Me André Martin Karongozi, représentant des parties civiles, souligne pour sa part, l'importance de ce procès en dépit des défis, comme la disparition de témoins essentiels, montrant que les auteurs du génocide ne peuvent échapper à la justice, peu importe le temps écoulé.

Une occasion pour l'homme de loi rwandais de mettre en garde Me Flamme, le sommant à utiliser les mots qu'il faut en les plaçant dans leurs contexte, pointant du doigt son révisionnisme désormais notoire, allusion faite à la fumeuse théorie du double génocide qu'il avait évoqué en plein prétoire, conçue en même temps que les horreurs que provoque le crime des crimes.

L'accusé Séraphin Twahirwa siège dans la salle d'audience de la Cour d'assises de Bruxelles, le 9 octobre 2023. © AFP

Jean Jill Mazuru



Source : https://fr.igihe.com/Bruxelles-juge-Basabose-et-Twahirwa-pour-genocide-contre-les-Tutsi.html