Dans ce contexte, un nouveau tournant est apparu en RDC : le mouvement M23, ayant reçu l'ordre du sommet régional de rendre ses zones conquises aux forces de l'EACRF, s'est senti trahi.

Selon les accords du sommet, seules les forces de l'EACRF étaient autorisées à contrôler ces zones. Pourtant, ces territoires ont été remis aux milices soutenues par l'armée congolaise, en contradiction flagrante avec les accords.

Cette situation a exposé la communauté tutsi locale à des atrocités énormes. Des rapports suggèrent que les FARDC, aidées par les milices Wazalendo/FDLR, ont envahi les territoires pacifiquement cédés par le M23 à l'EACRF.

Des témoignages indiquent également une présence de mercenaires à Masisi et des signes de complicité des forces burundaises avec l'armée congolaise.

La stabilité des accords de Nairobi et de Luanda est maintenant menacée. Si le M23 choisissait de réagir, leur retrait pourrait devenir complexe.

Le journaliste Marc Hoogsteyns, de Kivu Press, a partagé ses inquiétudes sur Twitter. Il mentionne la collaboration du contingent burundais avec des factions comme le FDLR, les mercenaires et les FARDC, basée sur des témoignages qu'il a recueillis en se rendant dans la région du M23.

Cependant, malgré la situation critique en RDC, les médias sont ailleurs. La question se pose : notre sensibilité est-elle guidée par la couverture médiatique ?

Il est crucial de réévaluer notre réponse aux crises internationales, en s'efforçant de mettre en lumière les oubliés des médias, tout aussi affectés par les conflits.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Sous-l-ombre-d-Israel-Palestine-L-urgence-oubliee-de-la-RDC-eclipsee-par-l.html