Ancien ministre du Plan sous le gouvernement Sama Lukonde, Christian Mwando a répliqué aux propos du candidat Président de la République de l'Union sacrée de la nation, Félix Tshisekedi qui qualifie tacitement Moïse Katumbi de " candidat de l'étranger , incapable " de citer l'agresseur de la RDC.
Sa diatribe s'est visiblement inscrite dans la trajectoire de la campagne électorale lancée en grande pompe consécutivement par Félix Tshisekedi le 19 novembre à Kinshasa, et l'ancien gouverneur du Katanga et leader d'Ensemble pour la République, 24 heures plus tard à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo.
Les deux antagonistes qui livrent un duel à distance, ont tous adopté une posture offensive. D'abord c'est Félix Tshisekedi qui ouvre le bal a qualifiant de " démagogie ", la déclaration de Katumbi qui affirme être capable de taire les armes dans l'Est du pays en seulement six mois. En réponse, l'homme de Kashobwe a dénoncé les " promesses somnifères " du candidat numéro 20 depuis son accession au pouvoir en 2019.
Au cours d'un point de presse à Lubumbashi, Christian Mwambo a lui aussi critiqué la politique sécuritaire du Président sortant qui, selon lui, a sillonné le monde sans apporter la solution à la crise sécuritaire dans l'Est de la RDC.
" Nous avons un chef de l'État qui fait le tour du monde en pleurant et il attend de nous que nous pleurons avec lui. Non ! Il a quand même exagéré. Regardons un peu les choses en face, c'est comme si moi à mon âge, un enfant de dix ans est en train de me taper. Regarder vous-même ce petit pays là Rwanda en train de tabasser le Congo. Même les blancs s'étonnent. C'est ridicule, on devrait même le cacher. On ne devrait même pas dire au monde entier que c'est le Rwanda qui nous tabasse. C'est honteux. Lorsqu'un enfant te tape, toi une grande personne, tu mords sur les lèvres et tu te tais ", a vociféré cet ancien ministre du Plan qui avait démissionné de ses fonctions en raison de ses convictions politiques et son attachement à Moïse Katumbi.
La course à la magistrature suprême en République démocratique du Congo compte actuellement 23 candidats, parmi lesquels Martin Fayulu, arrivé en deuxième position aux scrutins de 2018.
Néanmoins l'ancien gouverneur du Katanga, qui a longtemps rêvé de succéder à Joseph Kabila avant d'être écarté à la dernière minute de la Présidentielle de 2018, est plus que jamais l'un des principaux challengers de Félix Tshisekedi le 20 décembre prochain , si pas le principal. Cette position s'est réconfortée un peu plus après que Matata Ponyo, Seth Kikuni et Franck Diongo, tous candidats à présidentielle se sont désistés pour se rallier à Katumbi pour faire le poids face à Tshisekedi.
Carmel NDEO
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