Dans le cadre de 16 jours d'activisme contre la violence à l'égard des femmes, le Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité (FONAREV) a organisé ce samedi 25 novembre, un colloque sur la prise en charge juridique et juridiciaire des victimes de violences sexuelles en milieux de conflits en présence de quelques experts scientifiques et administratifs des questions liées aux violences sexuelles. Ce colloque entre dans la ligne droite de la campagne " PLUS JAMAIS SEULS ".
Le Directeur général du FONAREV, Lucien Lundula Lotatui justifie la tenue de ce colloque par le fait que depuis 1993, la RDC est confrontée à une réalité tragique caractérisée par une série des guerres qui ont traîné de nombreuses conséquences, de milliers des victimes de violences sexuelles et des victimes contre la paix et de sécurité.
Il a précisé que les femmes, jeunes et les enfants sont des victimes qui ont subi et continuent de subir des traumatismes profonds et des violations sexuelles.
Face à cette malheureuse situation, Lucien Lundula Lotatui a laissé entendre qu'il est devenu impérieux de mettre en place le mécanisme efficace de prise en charge juridique et juridiciaire pour des victimes de ces violences.
Pour ce faire, il a appelé les experts à examiner l'objectif spécifique rencontré par les victimes de violences liées aux conflits et autres crimes contre la paix et la sécurité, à explorer les meilleures pratiques en matière de protection juridique et juridiciaire des victimes; à promouvoir l'opération et la mobilisation entre les différents acteurs indiqués dans la prise en charge de victimes tels que le gouvernement, les organisations internationales et la société civile; et à identifier les lacunes existantes dans les victimes et dans les systèmes juridiques nationaux et internationaux et proposer les recommandations.
Le DG du FONAREV est d'avis que cette rencontre d'experts est un exercice scientifique salutaire qui leur sera nécessaire. D'après lui, le FONAREV entend travailler ensemble pour identifier les solutions innovatrices, renforcer les capacités des acteurs et contribuer à mettre fin à ces crimes odieux.
" Ce colloque est un tremplin pour les actions concrètes qui permettront d'améliorer la vie des victimes et de promouvoir la paix et la sécurité durable pour tous. À l'issue des discussions, un cahier de charges venant des différentes recommandations doit être rédigé afin d'être pris en compte dans le plan stratégique du FONAREV ", a-t-il fait savoir.
Une campagne de 16 jours d'activisme contre la violence à l'égard des femmes
D'après la DGA chargée des opérations du FONAREV, Emmanuella Zandi, le FONAREV s'engage à mener des actions de plaidoyer et de sensibilisation pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles en RDC, en particulier celles liées aux conflits.
Dans cette campagne de 16 jours d'activisme contre la violence à l'égard des femmes, Emmanuella Zandi a souligné que le FONAREV tient à se faire connaître (Fonds national de réparation des victimes) et la loi n° 22/065 du 26 décembre 2022, qui établit les principes fondamentaux de protection et de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes de crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité.
Aussi, dit-elle, le FONAREV va se positionner stratégiquement en tant qu'acteur clé dans la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits, en collaboration avec d'autres acteurs travaillant dans ce domaine. Il va également mobiliser des efforts pour renforcer les mécanismes de prévention des violences basées sur le genre, protéger les victimes et fournir des réponses efficaces, y compris la réparation, aux victimes de violences sexuelles liées aux conflits.
Pour faire entendre sa voix, le FONAREV a prévu d'organiser une campagne de sensibilisation dans les médias pour mettre en lumière les différentes formes de violence à l'égard des femmes et des filles en RDC.
Selon la DGA, Emmanuella Zandi, cette campagne sera réalisée à travers des publicités percutantes, des spots radio et télévisés, des interviews de personnalités influentes, des récits de victimes ainsi que des articles de presse.
" L'objectif principal de cette campagne est de sensibiliser le public sur l'ampleur et les conséquences de la violence à l'égard des femmes et des filles en RDC. Nous souhaitons informer et éduquer la population sur les différentes formes de violence, telles que les violences sexuelles en milieux de conflits, les mariages forcés etc. En mettant en lumière ces réalités, nous espérons susciter une prise de conscience collective et encourager l'action pour mettre fin à ces violences ", a-t-elle indiqué.
Cette campagne, en effet, mettra également l'accent sur l'importance de dénoncer les violences et de chercher de l'aide.
" Nous voulons encourager les victimes à briser le silence, à se sentir soutenues et à savoir qu'elles ne sont pas seules. Nous mettrons en avant les ressources disponibles, telles que les lignes d'assistance téléphonique, les centres d'accueil pour les victimes et les services de soutien psychologique en impliquant des personnalités influentes dans cette campagne, nous espérons attirer l'attention du public et renforcer l'impact de notre message ",a-t-elle déclaré avant de souligner que les interviews et les témoignages de célébrités, d'activistes et de survivantes fourniront des perspectives puissantes et inspirantes, incitant ainsi le public à s'engager activement dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ".
En utilisant les médias comme un outil puissant, le FONAREV est convaincu que cette campagne de sensibilisation contribuera à changer les mentalités, à encourager la dénonciation des violences et à promouvoir une société plus juste et égalitaire en RDC.
Christian Okende
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