Le Directeur Général de l'Agence de pilotage de coordination et de suivi de convention de collaboration (APCSC), Freddy Yodi Shembo a tenu, ce vendredi 15 mars, un point presse au sujet de la signature de l'avenant n°5 de la convention Sino-congolaise liant la République démocratique du Congo au Groupement des entreprises chinoises (GEC).

Devant la presse, il a tenu à réitérer l'engagement de cet établissement public d'aller au bout de sa mission, celle de veiller à la mise en œuvre effective des engagements entre la RDC et ses partenaires étrangers.

Devant le rééquilibrage de cette convention avec les chinois qui favorise la construction des infrastructures, le Directeur général de l'APCSC qui attendait la conclusion de cette renégociation a promis un suivi "rigoureux" pour que cette convention marche selon la vision du Chef de l'État, Félix Tshisekedi pour la construction des infrastructures de qualité pour un Congo retrouvé et prospère.

D'après lui, en effet, la meilleure convention si elle n'est pas suivi, elle sera des lettres mortes.

"Le problème n'est pas ce qui est écrit mais dans le suivi (…) Nous avons constaté que le gros problème c'est le suivi. On ne peut pas mettre un programme comme celui-ci en auto-pilote. On ne peut pas se dire que toutes parties connaissent leur responsabilité. Les gens ne respectent que ce qu'on inspecte. S'il n'y a pas inspection, il n'y a pas respect, et la violation que vous tolérez, devient le nouveau standard que vous acceptez. Nous allons nous rassurer que cette convention marche selon la vision du Président de la République ", a déclaré Freddy Yodi Shembo, DG de l'APCSC.

Aussi, dit-il, cette convention Sino-congolaise doit marcher selon son esprit c'est-à-dire, ce projet minier doit être un moyen de construire des infrastructures de la RDC.

À cet effet, il a laissé entendre que l'Agence de pilotage de coordination et de suivi de convention de collaboration (APCSC) va insister sur les infrastructures de qualité et sur la vérité de prix.

" Donc, nous allons suivre. Nous n'allons pas venir avec un coup de baguette magique mais je peux vous rassurer que notre travail commence aujourd'hui c'est-à-dire que nous allons suivre de manière très rigoureuse. On va s'appuyer sur l'ACGT qui a la capacité technique si elle est utilisée à bon escient. Nous avons le bureau technique de contrôle qui sera aussi mis à profit et d'autres structures de contrôle indépendantes pour ne pas continuer à répéter les choses et s'attendre à des résultats différents. Ce qui va changer c'est le contrôle, ce qui va changer c'est le suivi rigoureux. Et tout ce que nous trouvons qui n'est pas conforme à l'esprit de la convention, nous demanderons un correctif immédiat", a-t-il fait savoir.

Les points majeurs de la convention Sino-congolaise

Dans les explications du DG de l'APCSC, le montant dédié aux infrastructures est passé de 3 milliards USD à 7 milliards USD c'est-à-dire au début de la convention dans les 3 milliards, seulement 1 milliards 50 qui ont été consommés. À ce reliquat de ces 3 milliards, s'ajoute 4 milliards qui donne une enveloppe globale que la RDC est à droit d'attendre de la partie chinoise.

À l'en croire, à l'heure actuelle, la RDC ne procéde plus à des endettements. Dans l'ancienne formule, poursuit-il, la partie chinoise s'endettait et la partie congolaise remboursait le principal avec des intérêts.

" Je voudrais par exemple vous rappeler qu'il s'agissait de 822 millions investis dans les infrastructures depuis le début de la convention, mais au-delà de 822 millions, le montant est 1 milliards 50, la différence est près de 200 millions en intérêt seulement. Et 200 millions, c'est plus de 200 kilomètres qui peuvent relier Kananga-Mbuji-Mayi et qui peuvent nous construire une route qui peut nous aider à désenclaver notre pays", a-t-il fait remarquer.

Freddy Yodi Shembo a souligné que cette perte ne va plus exister parce que désormais le financement est direct à partir du chiffre d'affaires de la SICOMINES.

Désormais, dit-il, il n'y aura plus un creux qui avait été connu au début du lancement des grands travaux appelés les 5 chantiers.

" Il n'y aura plus des grands travaux donc il n'y aura plus une injonction des nouveaux capitaux. C'est entendu, il n'y aura plus un creux et l'année vide. Chaque année, nous avons un minimum de 324 millions qui seront disponibilisés pour la construction des infrastructures ", a-t-il ajouté.

Toujours dans ses explications, la Centrale hydroélectrique de Busanga qui produit 240 mégawatt d'électricité et qui permet à la SICOMINES d'atteindre sa capacité maximale de production, est désormais à 40% propriété de la RDC alors que, indique le DG de l'APCSC, dans la configuration ancienne, la partie congolaise n'avait que 25% et dans ces 25%, il y avait des partenaires "litigés".

Pour clore ses propos, Freddy Yodi Shembo a relevé qu'à ce stade dans la SICOMINES, la GECAMINES qui représente la partie congolaise, aura une voix qui compte.

" Les agents de la GECAMINES ne seront plus les agents de fantaisies. Ils seront des agents qui auront le réel pouvoir. Lorsque le DG de la SICOMINES est en déplacement, le DGA qui est congolais a le droit de la signature et contresigne même les documents financiers. En plus de cela, nous avons dans la configuration actuelle de l'accord, la direction de commercialisation revient à la partie congolaise. On a introduit deux postes nouveaux des adjoints aux directeurs techniques et financiers qui sont occupés par des congolais. Il aura cette fois-ci, les audits ", a-t-il conclu.

Christian Okende

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