La ministre de l'Environnement et développement durable, Ève Bazaiba a présenté au cours de la 127e réunion du Conseil des ministres, deux notes d'informations concernant la situation de glissement des terrains dans la vallée de la Ruzizi au Sud-Kivu, intervenu le 23 février dernier et la construction d'un bâtiment devant abriter le Système National de Surveillance des Forêts de la RDC.
En ce qui concerne le glissement des terrains dans la vallée de Ruzizi, la ministre de l'Environnement a soutenu que la gravité de ce glissement est due à la boue qui bloque le cours de la rivière Ruzizi, mais aussi à cause de la destruction de la frontière naturelle avec le Rwanda.
Ce glissement des terrains, dit-elle, augmente le risque d'inondations des villes d'Uvira et de Bukavu à cause du blocage de la rivière Ruzizi.
Cette situation peut sensiblement affecter les récoltes agraires de cette année et la desserte en électricité risque de connaître un sérieux problème qui aura pour conséquence la famine et les coupures d'énergie électrique.
" Les récoltes agraires de cette année et la desserte en électricité risquent de subir un sérieux problème, avec comme conséquence, la famine et les coupures d'énergie électrique. Bien plus, avec les velléités expansionnistes du Rwanda voisin, il y a risque de falsification des limites de frontière entre nos deux pays profitant justement de cette situation ", alerte Bazaiba qui préconise la mise en place d'une Commission interministérielle chargée d'évaluer rapidement les besoins et de coordonner l'action sur terrain.
L'objectif de cette Commission sera de mobiliser les fonds avec la main d'œuvre de l'Office des Routes, l'Office des Voiries et Drainage et le Génie Militaire pour débouer le cours de la Rivière Ruzizi afin d'endiguer le risque imminent des inondations.
Pour ce qui est de la construction d'un bâtiment devant abriter le Système National de Surveillance des Forêts de la RDC, Ève Bazaiba renseigne que ce projet va se matérialiser en deux phases dont la première concerne la construction d'un immeuble de quatre étages à côté de celui de la faculté des sciences agronomiques de l'Université de Kinshasa.
La deuxième phase va consister à l'achat des équipements de télédétection et d'analyse spatiale, ainsi que le renforcement des capacités des enseignants du département des gestions des ressources naturelles et des agents du ministère de l'EDD dans l'apprentissage des techniques relatives au Système National de Surveillance des Forêts.
Ce projet va permettre à la RDC de procéder au mesurage, au rapportage et aux vérifications adéquates des activités REDD+, et ainsi renforcer la crédibilité et l'intégrité des crédits carbones générés par la République Démocratique du Congo.
David Mukendi
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