Les médecins regroupés au sein de l'intersyndicale de la santé ont condamné la recrudescence de l'insécurité dans la zone Beni, une région secouée par l'activisme des terroristes islamistes d'Allied Democratic Forces (ADF),dans la province du Nord-Kivu.
Selon cette structure, cette insécurité touche également les prestataires de soins dans la région de Beni. Elle parle de plusieurs médecins et infirmiers tués au cours des attaques menées par ces terroristes dans plusieurs agglomérations. Des structures de santé ont déjà aussi été incendiées et des malades enlevés.
" Depuis 2014 à nos jours, le contexte de Beni-ville et territoire est tellement que 71 structures sanitaires ont déjà été pillées et détruites par les rebelles, 39 structures incendiées, 44 autres ont cessé de fonctionner, 16 agents ( infirmiers et médecins), ont été tués, 8 personnes enlevées parmi le personnel de santé dont 2 médecins " lit-on dans cette déclaration.
D'après cette structure, " cette réalité est non exhaustive et pourrait être enrichie dans l'avenir. Les conséquences du contexte décrit sont énormes. Il s'agit des morts d'hommes parmi le personnel et la population de locale, enlèvement des prestataires et des malades, mouvement des populations et des prestataires, troubles psychiatriques, augmentation des orphelins, veufs, veuves, inaccessibilité aux soins de santé primaires par la population, inaccessibilité financière de soins de santé primaires par la population, malnutrition élevées, taux de décès élevé, apparition des épidémies, abandon de la scolarité, faible couverture vaccinale, délinquance juvénile etc ".
Pour cefaire, les médecins et infirmiers exigent l'indemnisation des familles de victimes des ADF, réhabiliter ou construire et équiper les structures sanitaires touchées par les atrocités, de payer les primes de risques et la mécanisation des prestataires de soins.
Pou rendre hommage aux victimes, les médecins et infirmiers ont décidé de la grève administrative à partir du lundi 20 mai jusqu'à l'amélioration de la situation sécuritaire.
Azarias Mokonzi
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