C'était lors d'une conférence économique tenue dans la capitale économique Bujumbura par la Banque Centrale du Burundi(BRB), le président a souligné la nécessité pour le pays de réévaluer ses stratégies économiques afin de surmonter la crise persistante des devises étrangères.
" Nous devons nous évaluer pour comprendre d'où viennent nos pertes financières, particulièrement dans les secteurs du café et des minéraux, " a déclaré Ndayishimiye.
Pour Ndayishimiye, cette étape d'auto-évaluation est essentielle non seulement pour identifier les lacunes, mais aussi pour élaborer des stratégies qui préviendront de futures pertes économiques.
Le président a exprimé une réticence notable à laisser des acteurs étrangers diriger ou influencer les affaires économiques nationales.
Il a encouragé les Burundais, y compris ceux résidant à l'étranger, à jouer un rôle plus actif dans cette auto-évaluation. " N'attendons pas que des étrangers viennent faire notre travail à notre place. Nous demandons à nos compatriotes de l'étranger de nous aider à évaluer notre situation économique, " a-t-il insisté.
Le président a également appelé le ministère des Finances et les principales institutions financières du pays, comme la Banque de la République du Burundi (BRB) et la Banque de Solidarité du Burundi (BSD), à conduire une étude approfondie.
L'objectif de cette étude est de développer une politique de gestion qui soit non seulement adaptée aux défis économiques actuels, mais qui pave aussi la voie à une stabilité financière renouvelée.
Par ailleurs, en illustrant les conséquences directes des déficits économiques, Ndayishimiye a décrit de manière frappante comment le détournement de fonds dans le secteur du café, s'élevant à 17 milliards de Fbu, a eu des répercussions dramatiques sur le secteur de la santé.
" Ceux qui ont détourné ces fonds sont des assassins, car ils ont privé nos citoyens de médicaments vitaux, " a-t-il déclaré. Cette perte, selon lui, équivaut à un manque de fournitures médicales essentielles qui auraient pu sauver des vies.
Bazikarev
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