La route nationale numéro cinq est très sollicitée par des longs cortèges. Il s'agit de la visite des personnalités religieuses et des politiques, dont le gouverneur de la province du Sud-Kivu, le Professeur Jean Jacques PURUSI ce samedi 17 août, une visite qui coïncide avec les travaux de construction de la route nationale numéro cinq, la seule artère qui traverse la ville. Tous les visiteurs qui, comme le cardinal Fridolin, débarquent pour la première fois dans ce coin de la province, peuvent observer des décombres des bâtisses le long de la route nationale numéro cinq. Le projet de l'entreprise EIS-EKA a exigé le respect de l'emprise de 30 mètres de route. En effet, si les propriétaires se sont exécutés promptement pour démolir leurs propres bâtisses dans le grand Kasenga, incluant les quartiers kasenga, kakombe, kibondwe, muramvya, dans la partie commerciale de Mulongwe en revanche, les propriétaires des officines pharmaceutiques longeant près du pont Mulongwe avaient opposé une forte résistance. Il aurait fallu plusieurs rencontres avec les membres du conseil de sécurité de la ville, plusieurs mobilisations de la jeunesse et l'implication des sages ainsi que des acteurs sociaux pour que ces démolitions aient lieu. Ainsi, à Mulongwe, on peut observer plusieurs engins de l'entreprise EIS-EKA accélérer sans désemparer l'évacuation des décombres de ces maisons détruites, la démolition du caniveau anciennement posé dans ce centre commercial de Mulongwe par la Coopération Technique Belge.
L'espace plane permet ainsi au constructeur de récupérer l'emprise de 30 mètres exigé par le projet. Selon le chef de brigade de l'OVD (office des voiries et drainage) à Uvira, l'ingénieur Bilo Papy Papy, l'entreprise continue à faire le traçage de la route. " Elle fait la délimitation et l'OVD l'accompagne dans ces travaux. Cependant, pour ce qui est des constructions anarchiques et des espaces à reprendre sur les emprises de 30 mètres, l'autorité urbaine s'en charge ", a dit le répondant de l'OVD à Uvira.
C'est dans ces entrefaites que la clôture de l'hôpital général de référence d'Uvira ainsi que tous les kiosques érigés à son coté sont ciblés dans cette opération de démolition. L'enclos de l'hôtel anciennement plus réputé " de la côte ", le parking du dépôt Bralima sont aussi la cible de cette intervention. Même si de problème de circulation se pose à certains endroits où les machines passent, et quelques fois véhicules, motos, tricycles et piétons doivent attendre le go des policiers commis à la régulation dans ces endroits, à d'autres endroits l'on peut observer de nuage de poussière jaune, rendant hasardeux le passage.
Un ingénieur du groupe EIS-EKA qui a préféré garder l'anonymat a souligné que " dans les travaux routiers, on ne vient pas avec toutes les machines. Nous n'avons pour l'instant qu'un seul camion-citerne. Alors on ne peut arroser en priorité que là où nous sommes en train de travailler, notamment ici ou le gouverneur prévoit de faire son rassemblement, au lieu d'arroser tout le tronçon. Un deuxième camion-citerne est attendu l'un de ces deux jours ", a alerté cet ingénieur retrouvé sur l'avenue Kalehe.Par ailleurs, plusieurs dizaines de machines sont observées sur la RN5, dont les niveleuses, les compacteurs, les pelles excavatrices, les bétonniers, le bulldozer ainsi que plusieurs camions bennes basculantes qui apportent des matériaux à la carrière.Lancés le 15 mars 2024, ces travaux de construction sont en pleine exécution pour une durée de 18 mois. Ils sont exécutés sur une distance de 10 kms, entre le rond-point Kavimvira au Nord de la ville et le port public de Kalundu (devant les installations de SEP-CONGO) au sud. Le gouvernement congolais, à travers son ministre national des ITPR, Alexis GISARO Muvunyi, a financé ces travaux par la mobilisation des moyens collectés par le FONER (fonds d'entretien routier) en raison de 38 millions de dollars américains. L'OVD fait la surveillance de ces actions en tant que maitre d'ouvrage délégué et le BTC (bureau technique de contrôle) en est chargé de son contrôle.Selon les études faites par ce groupe d'entreprises de droit burundais EIS-EKA et qui avait gagné le marché de ce projet, il s'agira d'une autoroute possédant 4 bandes (2 aller-2 retour) pour (14 mètres), avec un séparateur muni d'éclairage public au milieu (1 mètre), un caniveau (1 mètre) de part d'autre de la route et un trottoir (1,5 mètres de part et d'autre) pour les piétons. Le reste de l'espace (5 mètres) devrait être géré par l'autorité urbaine qui pourrait y placer des buses, la tuyauterie de la Regideso, le raccordement de la SNEL, la fibre optique et au besoin même un arrêt-bus.Pour l'OVD, le profil de cette route " peut varier et ne peut être identique sur tout le tronçon ", car " chaque endroit a ses réalités. La route doit respirer, elle doit parler. Sinon, en cas d'accident, le véhicule se retrouvera dans la parcelle des gens à côté ", a souligné l'ingénieur Papy Papy.Il faut signaler par ailleurs que ce projet de route présente plusieurs avantages dont l'utilisation de la main d'uvre locale. EIS-EKA a recruté près de 60 pourcents de la main d'uvre parmi les jeunes d'Uvira. Des jeunes ont été formés en divers métiers. On y retrouve des maçons, des coffreurs, des mécaniciens, des laborantins pour mener des études des matériaux, et des ferrailleurs pour ne citer ceux-là. En dehors des hommes des métiers formés par le constructeur EIS â" EKA, des jeunes entrepreneurs locaux organisés en association par quartier y ont gagné de contrat de sous-traitance pour exécuter les travaux de construction de caniveaux.
" Les jeunes sont recrutés dans chaque quartier en fonction de l'évolution des travaux dans ces quartiers-là pour construire les caniveaux. Comme Nous sommes encore au quartier kasenga, ce sont les jeunes de ce quartier qui sont engagés pour ces travaux. A Mulongwe, ce sont les jeunes de Mulongwe qui seront recrutés pour ces travaux et ainsi de suite ", indique notre source.
De son côté, Le maire de la ville d'Uvira, Pasteur Kiza Muhato, trop attaché à ce projet, ne cesse d'encourager sa population à prendre conscience de l'impact qu'apportera ce projet dans les mois et les années à venir. Au cours d'une réunion de sécurité, l'autorité urbaine avait déclaré 1 que : " ce projet va favoriser le développement de la ville, il évitera les embouteillages et les accidents qui étaient jadis devenus monnaie courante dans la nouvelle ville. Et il permettra de relier le port de Kalundu, le 2e du point de vue de son importance nationale pour attirer le Burundi voisin. Il faut dire que Uvira a de la chance de bénéficier d'un tel projet parce que la ville n'a qu'une seule artère principale. Contrairement à la ville de Bukavu qui en a plusieurs. Ici la fluidité devra être facile. Si ailleurs, il est difficile pour une entité d'obtenir même 100 mille dollars américains pour la construction d'un pont. Que dire d'Uvira, une petite ville qui peut se voir se déverser sur son entité des millions de dollars américains pour une autoroute. Pourquoi ne pas soutenir un tel projet et l'accompagner ".
Le développement d'une ville va aussi avec toutes ses conséquences dont le cout du loyer des résidences et parcelles situées le long de cette autoroute.
L'article Sud-Kivu : la ville d'Uvira vibre au rythme de la béatification de 4 martyrs et serviteurs de l'église catholique romaine. est apparu en premier sur Kivu-Avenir.
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