Le Rwanda, classé 49ᵉ au monde dans la lutte contre la corruption avec un score de 53(établi parmi 180 pays évalués dans l'Indice de Perception de la Corruption (IPC) publié par Transparency International et sur une note absolue sur une échelle de 0 à 100), continue de mettre en place des stratégies visant son éradication totale.

L'Ombudsman du Rwanda, Madeleine Nirere, a salué les avancées du Gabon, notamment son mécanisme de protection des lanceurs d'alerte et l'octroi de récompenses en cas de condamnation des accusés grâce aux informations fournies.

Le 26 novembre 2024, des discussions préliminaires entre les deux parties ont jeté les bases de cet accord.

Il permettra une collaboration étroite pour poursuivre les auteurs de crimes économiques et rapatrier les fonds détournés.

Madeleine Nirere a précisé :" Cet accord nous permettra d'améliorer nos pratiques, notamment grâce au partage d'expériences et d'informations, afin de faciliter la traque des suspects de corruption et le recouvrement des fonds publics, qu'ils se trouvent au Rwanda ou au Gabon. "

Elle a souligné l'importance de la coopération internationale pour contrer les crimes transfrontaliers :" Les crimes économiques transcendent souvent les frontières. Une personne peut commettre un délit au Rwanda et s'enfuir avec des fonds vers un autre pays. Une bonne collaboration entre nos États empêche ces criminels de profiter de l'argent volé en toute impunité. "

De son côté, Nestor Mbou, président de la Commission gabonaise de lutte contre la corruption, a salué les politiques rwandaises en matière de transparence : " Nous avons beaucoup à apprendre des pratiques rwandaises, notamment leur efficacité dans la lutte contre la corruption. Il est essentiel que nos institutions collaborent pour éradiquer ce fléau qui freine le développement. "

Lors de cette rencontre, la délégation gabonaise a également étudié les outils technologiques utilisés au Rwanda, tels que le système de déclaration de patrimoine électronique mis en place depuis 2011.

Ce système permet de simplifier les démarches, où seuls les changements, comme l'acquisition ou la vente d'un bien, doivent être déclarés.

Le Gabon a également encouragé le Rwanda à rejoindre le Réseau interafricain des agences de lutte contre la corruption (RINAC), afin de renforcer les synergies continentales.

Le Rwanda et le Gabon entretiennent déjà des relations de coopération, notamment dans le transport aérien, avec RwandAir opérant des vols réguliers vers Libreville. Ces deux pays avaient signé un accord de coopération en 1976, révisé en 2010.

La signature de ce nouvel accord marque une étape importante dans le renforcement des relations bilatérales et la lutte commune contre la corruption, un obstacle majeur au développement économique en Afrique.

L'Ombudsman adjoint en charge de la prévention et de la lutte contre la corruption, Mukama Abbas, a souligné la nécessité d'une collaboration renforcée pour éradiquer la corruption à travers tout le continent africain
Le président de la Commission gabonaise de lutte contre la corruption, Nestor Mbou, a indiqué qu'ils tirent de nombreuses leçons du Rwanda dans leur lutte contre la corruption
L'Ombudsman, Nirere Madeleine, a indiqué qu'il y a des leçons importantes à tirer du Gabon, notamment en ce qui concerne la protection renforcée des informations des dénonciateurs de la corruption et l'octroi de récompenses, contrairement à l'idée que cela devrait être fait uniquement par patriotisme
Les deux parties sont en pourparlers afin d'établir les termes de l'accord de coopération

Bazikarev



Source : https://fr.igihe.com/Le-Bureau-de-l-Ombudsman-du-Rwanda-au-point-de-signer-un-accord-de-cooperation.html