En tant que coprésident de la Coalition pour une ambition élevée pour mettre fin à la pollution plastique, le Rwanda réaffirme son engagement en faveur d'un traité complet, visant à adresser les causes profondes de la pollution plastique tout en insistant sur la nécessité d'une responsabilité globale. Le pays plaide pour un cadre juridique qui englobe l'ensemble du cycle de vie du plastique, avec des objectifs mondiaux de réduction de la production, la promotion d'alternatives durables et le développement d'économies circulaires.

" Le Rwanda appelle à des règles mondiales ambitieuses, justes et contraignantes pour mettre fin à la pollution plastique et protéger la santé des personnes et de la planète ", indique une déclaration du gouvernement rwandais avant la réunion. Le pays souligne également l'importance de la mise en place de mécanismes de suivi solides et de cadres de responsabilité pour assurer une mise en œuvre efficace du traité.

Une approche progressive est également défendue par le Rwanda, qui propose une stratégie de " démarrage et de renforcement ", permettant d'ajuster l'ambition du traité au fil du temps. Le Rwanda plaide pour une transition juste, protégeant les communautés les plus vulnérables tout en garantissant une prise en charge des travailleurs informels et des récupérateurs de déchets, qui jouent un rôle crucial dans la gestion des déchets plastiques à travers le monde.

En plus des mesures visant à réduire la production de plastique, le Rwanda propose la création d'un Fonds multilatéral dédié, destiné à soutenir les pays en développement dans la mise en œuvre des obligations du traité. Le pays appelle également à des mécanismes financiers globaux pour favoriser une action mondiale coordonnée contre la pollution plastique.

Le Rwanda met en avant son propre exemple de politique environnementale, ayant interdit dès 2008 la production, la vente et l'utilisation de sacs plastiques non biodégradables et d'emballages plastiques. Cette interdiction a eu des effets positifs significatifs, notamment l'assainissement des rues, la protection de l'environnement et une impulsion au secteur du tourisme. Kigali, la capitale rwandaise, est aujourd'hui reconnue comme la ville la plus propre d'Afrique, un modèle de durabilité et d'innovation en matière de gestion des déchets.

Dr. Valentine Uwamariya, ministre de l'Environnement du Rwanda, a souligné : " Depuis deux décennies, le Rwanda démontre son engagement à lutter contre la pollution plastique par des politiques nationales audacieuses et un leadership régional. Nous mettons désormais ces innovations locales à l'échelle mondiale. " Elle a ajouté : " À l'INC-5, nous appelons la communauté internationale à s'unir derrière un traité ambitieux et contraignant qui offre un avenir sans pollution plastique. "

Les négociations de l'INC-5 marquent la dernière étape avant l'adoption d'un traité mondial qui pourrait transformer la gestion du plastique à l'échelle mondiale. Le Rwanda exhorte les parties prenantes à saisir cette opportunité historique pour adopter un accord global qui protège à la fois l'humanité et la nature, soulignant l'importance d'un engagement mondial concerté pour éradiquer la pollution plastique.

La cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5), se tient du 25 novembre au 1er décembre 2024, au Centre d'exposition et de convention de Busan, en Corée du Sud.
Le Rwanda a appelé à l'adoption d'un traité mondial ambitieux pour lutter contre la pollution plastique.

Alain Bertrand Tunezerwe



Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-plaide-pour-un-traite-mondial-contre-la-pollution-plastique.html