Les zones les plus touchées incluent les quartiers de Kataki, Kabondo, Lubuzi et Kituku, où plusieurs familles ont été contraintes d'abandonner leurs habitations emportées par les eaux. Les sinistrés, pour la plupart sans abri, se sont réfugiés dans des écoles, des églises ou à l'air libre, en attendant une assistance.
Les infrastructures éducatives ont également été durement frappées. Au moins six établissements scolaires auraient subi des dégâts considérables, notamment des salles de classe inondées, des toitures arrachées et du matériel pédagogique détruit. À la veille des examens de fin d'année, cette situation risque de compromettre gravement le calendrier scolaire.
Le port public de Kalemie, situé sur les rives du lac Tanganyika, a été entièrement envahi par les eaux. Les entrepôts portuaires, les quais de débarquement ainsi que plusieurs embarcations ont été endommagés ou emportés. Ce port, essentiel pour l'approvisionnement de la ville et les échanges commerciaux avec les pays voisins comme la Tanzanie, est désormais à l'arrêt.
Les dégâts s'étendent également aux routes secondaires, aux réseaux d'assainissement et à certaines lignes électriques, provoquant des coupures d'eau et d'électricité dans plusieurs secteurs de la ville. La circulation est difficile, et certains axes sont totalement impraticables.
Le maire de Kalemie, contacté ce mercredi matin, a lancé un appel urgent au gouvernement central ainsi qu'aux organisations humanitaires :
" Nous sommes dépassés par l'ampleur des dégâts. La population a besoin d'abris, de vivres, d'eau potable et de soins médicaux. Une intervention rapide est indispensable pour éviter une crise humanitaire majeure. "
Des équipes de la Protection civile ont été déployées dans les zones touchées, mais les moyens logistiques restent limités face à l'ampleur des besoins. Des ONG locales commencent à mobiliser des aides d'urgence, mais l'accès à certaines zones sinistrées reste difficile.
Ce nouvel épisode météorologique met une fois de plus en lumière la vulnérabilité de Kalemie face aux aléas climatiques, aggravée par un urbanisme mal planifié, l'absence de canaux de drainage efficaces et la déforestation autour de la ville.
Les autorités appellent également à une mobilisation pour renforcer la résilience urbaine face à des phénomènes climatiques de plus en plus fréquents et violents dans la région.
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