Une déclaration qui fait déjà couler beaucoup d'encre sur la scène politique congolaise. Interrogé sur une possible participation à un futur gouvernement, Martin Fayulu, figure de proue de l'opposition, n'a pas fermé la porte à une collaboration avec le président Félix Tshisekedi.
" Je suis Congolais, le pays a des difficultés énormes, nous devons aller au dialogue. Si au dialogue il y a des résolutions qui sont prises, je participerai à la prise de ces résolutions et j'accepterai… ", a déclaré Fayulu devant la presse, en réponse aux rumeurs sur son éventuelle nomination au poste de Premier ministre.
Ces propos, loin d'être anodins, interviennent dans un contexte politique tendu, marqué par des crises sociales persistantes, des conflits armés à l'Est, et un climat institutionnel fragilisé. Pour de nombreux analystes, cette ouverture au dialogue constitue un tournant majeur dans la posture longtemps inflexible de Fayulu, qui n'a cessé de contester la légitimité de Tshisekedi depuis l'élection présidentielle de 2018.
Si certains y voient une trahison de ses principes ou une manœuvre politique, d'autres saluent un geste de maturité et de responsabilité dans l'intérêt supérieur de la nation.
Du côté de l'Union sacrée, cette main tendue pourrait être perçue comme une opportunité de renforcer l'unité nationale autour d'un gouvernement d'union ou de crise. Rien n'est encore officiel, mais le message de Fayulu semble clair : l'heure est à l'apaisement et à la recherche de solutions concertées.
Reste à savoir si le chef de l'État répondra favorablement à cette ouverture, et si les conditions d'un dialogue franc, inclusif et crédible seront réunies. Une chose est sûre : la politique congolaise pourrait entrer dans une nouvelle ère.
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