D'après l'acte d'accusation, ces opérations auraient eu lieu plusieurs mois avant la mise en place de la loi martiale. Les procureurs affirment que Yoon et plusieurs de ses collaborateurs du ministère de la Défense ont délibérément cherché à accroître le risque de confrontation militaire avec Pyongyang.
Les drones auraient notamment servi à larguer des tracts de propagande au-dessus de la capitale nord-coréenne, une action que le Nord a fermement condamnée, et que Séoul avait initialement niée avant d'éviter tout commentaire ultérieur.
Yoon Suk Yeol avait invoqué des menaces imminentes de la Corée du Nord pour justifier son coup de force du 3 décembre 2024. Mais selon plusieurs observateurs, sa véritable motivation résidait dans le bras de fer politique qui l'opposait alors au Parlement dominé par les libéraux.
Le nouveau président, Lee Jae Myung, a ordonné l'ouverture d'enquêtes sur les circonstances de la loi martiale et sur d'autres affaires présumées de corruption ou d'abus de pouvoir impliquant Yoon, son entourage et sa famille.
Selon l'agence Associated Press (AP), les enquêteurs estiment aujourd'hui que les vols de drones faisaient partie d'une stratégie plus vaste visant à créer un prétexte pour instaurer des mesures d'exception.
L'ancien chef de l'État et deux hauts responsables militaires sont désormais inculpés pour abus de pouvoir et mise en danger de la sécurité nationale. Sa défense, toutefois, rejette toute implication dans l'opération de drones.
En janvier dernier, Yoon Suk Yeol avait déjà été formellement inculpé pour avoir dirigé une rébellion, un chef d'accusation particulièrement grave en droit sud-coréen, passible de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité.
IGIHE
Source : https://fr.igihe.com/Coree-du-Sud-l-ex-president-accuse-d-avoir-organise-des-vols-de-drones-au.html
0 Commentaires