Alors que, selon les résultats officiels, Paul Biya a obtenu 53,66 % des suffrages, remportant ainsi les élections, Tchiroma indique se considérer lui-même comme président élu du pays.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dimanche, l'opposant a dénoncé ce qu'il a qualifié de " gangsterisme d'État et de terrorisme d'État ", et a appelé le gouvernement à mettre fin aux pratiques qu'il accuse d'inclure des purges ethniques. " Le peuple camerounais ne les veut plus, le peuple camerounais ne peut plus les tolérer ", a-t-il affirmé.
Il est rapporté que Tchiroma aurait quitté le Cameroun pour le Nigeria peu après l'élection. Depuis l'étranger, il appelle les Camerounais à protester contre ce qu'il dénonce comme des fraudes électorales, notamment à travers des mouvements de " ville morte ".
Selon un rapport de Reuters basé sur des sources de l'ONU, les forces de sécurité camerounaises ont tué 48 personnes lors de la répression des manifestations. Le gouvernement reconnaît quant à lui au moins cinq décès.
Le président Paul Biya a été officiellement investi jeudi dernier et a lancé un appel à la fin des violences. " J'en appelle au sens de responsabilité de chacun. Je m'adresse à tous ceux qui cherchent à semer la haine et la violence dans notre pays, en particulier certains de nos compatriotes de la diaspora ", a-t-il déclaré.
Il a averti que le Cameroun ne peut pas se permettre une crise post-électorale aux conséquences potentiellement dramatiques, faisant référence à des situations similaires observées dans d'autres pays.
Face à la fermeté de Tchiroma, l'opposition avertit que si son ultimatum n'est pas respecté, le peuple camerounais, selon elle, se sentira libre non seulement de se protéger, mais aussi de tout mettre en uvre pour protéger ses enfants et les récupérer où qu'ils soient.
IGIHE
Source : https://fr.igihe.com/Crise-post-electorale-au-Cameroun-l-opposition-lance-un-ultimatum-au.html
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