Dans une série de déclarations fermes, le gouvernement congolais affirme disposer d'éléments " clairs " établissant la responsabilité de Kigali dans la montée des violences et l'activisme accru de groupes armés opérant autour de la plaine de la Ruzizi.
Une escalade qui inquiète Kinshasa
Depuis plusieurs semaines, Uvira et ses environs enregistrent :
- des mouvements inhabituels d'hommes armés,
- des frictions entre forces congolaises et groupes soutenus de l'extérieur,
- ainsi que le déplacement de centaines de familles cherchant refuge dans des zones plus sécurisées.
Kinshasa voit dans ces événements une tentative de " déstabilisation délibérée " orchestrée par Kigali, dans un contexte régional déjà tendu par les affrontements dans le Nord-Kivu entre les FARDC et le M23.
Un haut responsable du gouvernement a confié que " la main du Rwanda ne fait plus aucun doute ", accusant Kigali de continuer à soutenir des groupes armés dans le but d'affaiblir l'État congolais.
Un appel à des soutiens internationaux, dont Donald Trump
Fait notable, les autorités congolaises se tournent désormais vers plusieurs partenaires internationaux, y compris des personnalités influentes telles que le président américain Donald Trump, récemment revenu sur le devant de la scène politique mondiale.
Kinshasa estime que Washington â" sous l'influence d'un leadership plus ferme sur les questions de sécurité internationale â" pourrait jouer un rôle déterminant pour :
- accentuer la pression diplomatique sur Kigali,
- rééquilibrer les rapports de force en Afrique de l'Est,
- et soutenir une solution qui respecte l'intégrité territoriale de la RDC.
Selon des sources proches de la diplomatie congolaise, l'idée serait de profiter du positionnement de Trump, connu pour ses prises de position musclées sur les conflits internationaux, afin d'obtenir une implication plus directe des États-Unis dans le dossier est-congolais.
Kigali dément, Kinshasa persiste
Du côté rwandais, le gouvernement rejette catégoriquement les accusations de Kinshasa, évoquant " des allégations infondées destinées à masquer les faiblesses internes de la RDC ". Kigali se dit prêt à collaborer dans le cadre d'un dialogue régional, mais insiste sur le fait que la crise de l'Est est congolaise avant d'être régionale.
Kinshasa, lui, campe sur sa position :
" La communauté internationale doit cesser de fermer les yeux. La sécurité de notre peuple n'est pas négociable ", insiste un porte-parole du gouvernement.
Quel avenir pour Uvira et la plaine de la Ruzizi ?
L'avenir reste incertain.
- Les organisations humanitaires redoutent une extension des violences vers d'autres villes du Sud-Kivu.
- Les FARDC renforcent leurs positions, notamment autour des axes Uviraâ"Sange et Uviraâ"Kamanyola.
- Les chefs coutumiers appellent à une désescalade immédiate afin d'éviter une nouvelle catastrophe humanitaire.
Cependant, le fait que Kinshasa s'en remette désormais à des soutiens internationaux non traditionnels, dont Donald Trump, souligne un tournant symbolique dans la stratégie congolaise : face à Kigali, le gouvernement cherche à diversifier ses alliés et à internationaliser davantage le dossier.
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Source : https://kivuavenir.com/uvira-kinshasa-pointe-du-doigt-kigali-et-sen-remet-notamment-a-donald-trump/
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