Cette conférence a été l'occasion pour Museveni de suggérer qu'il signerait une loi controversée anti-LGBTQ+ adoptée par le Parlement le mois dernier.
Cette loi prévoit la peine de mort pour "l'homosexualité aggravée" et la réclusion à perpétuité pour le "recrutement, la promotion et le financement" d'activités homosexuelles. Les Nations Unies ont vivement critiqué cette loi, appelant le président à ne pas la signer.
S'exprimant dimanche, Museveni a qualifié l'homosexualité de "menace et danger pour la procréation de la race humaine".
Il a ajouté que "L'Afrique devrait prendre les devants pour sauver le monde de cette dégénérescence et de cette décadence, qui est vraiment très dangereuse pour l'humanité. Si les personnes de sexe opposé arrêtent de s'apprécier mutuellement, comment la race humaine sera-t-elle propagée ?"
La conférence interparlementaire de deux jours sur les "valeurs familiales et la souveraineté" a été organisée par le Parlement ougandais, l'Association du Barreau africain et la Fondation pour le patrimoine culturel africain basée au Nigeria.
Des délégués de 22 pays africains, dont la Zambie, le Kenya et la Sierra Leone, ont assisté à l'événement, ainsi que des députés britanniques, selon la State House.
Des délégués ont également pu participer à la conférence en ligne, organisée par l'organisation chrétienne évangélique américaine Family
Watch International, qui est définie comme un groupe anti-LGBT par le Southern Poverty Law Center, un groupe de surveillance qui surveille l'extrême droite.
La présidente de Family Watch, Sharon Slater, qui préside également le groupe de pression UN Family Rights Caucus, a pris la parole lors de l'événement.
Museveni a salue les députés ougandais pour avoir adopté la loi anti-gay et a juré "de ne jamais permettre la promotion et la publicité de l'homosexualité en Ouganda, soulignant que cela ne sera jamais toléré".
Une activiste LGBTQ+ ougandaise, qui a demandé à rester anonyme
pour sa sécurité, a assisté à la conférence via Zoom sous un pseudonyme.
Elle a déclaré : "Ils élaborent une stratégie africaine pour lutter contre
l'homosexualité. Ils veulent que les chefs de gouvernement s'engagent dans ce qu'ils appellent 'la position africaine'".
La conférence, qui s'est tenue vendredi et samedi derniers, a appelé spécifiquement la Zambie, la Tanzanie et le Ghana, visités la semaine dernière par la vice-présidente américaine Kamala Harris, à "rejeter l'influence américaine", selon l'activiste. "Ils appellent les pays africains à lutter contre la promotion de l'homosexualité".
Franck_Espoir Ndizeye
Source : https://fr.igihe.com/Museveni-appelle-l-Afrique-a-sauver-le-monde-de-l-homosexualite-malgre-les.html
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