Le chef politique est maintenant aux prises avec des accusations de népotisme, de tribalisme et d'abus de pouvoir.

Kamerhe fait la une des journaux et les réseaux sociaux s'en donnent à cœur joie après avoir nommé sa fille adoptive, Daida Mpiana, en tant que conseillère financière de son cabinet, son fils Didier Kamerhe comme assistant et son beau-fils Christian Ngunza, chargé du contrôle des prix.

Cette pratique népotique a provoqué une série de démissions parmi les cadres de l'UNC, qui ont dénoncé l'atmosphère conflictuelle et divisionniste qui règne au sein du parti.

Le pasteur Claude Mugisho, candidat député provincial, a été l'un des premiers à partir. Dans sa lettre de démission, il dénonce des personnalités haut placées au sein de la hiérarchie du parti en évoquant un climat divisionniste. Maître Sadam Bashonga, dans sa lettre, a appelé à "traiter tous les cadres sans discrimination et à arrêter la corruption qui affecte la gestion des organes du parti".

Prof Adrien Birindwa Bishikuabo, un autre démissionnaire de l'UNC, a exprimé son exaspération face à l'incompétence du secrétaire général et à la mise en conflit de tous les organes du parti. "Sept ans depuis mon adhésion à l'UNC, nous n'avons jamais assisté à une frénésie dans la gestion du parti au quotidien. Cette trépidation malveillante se caractérise par l'incompétence du secrétaire général et la mise en conflit de tous les organes du parti," a-t-il déclaré.

Enfin, Me Claude Bisimwa, communicateur de l'UNC, a dénoncé "un désordre dans la sélection sur la liste des candidats, alors que l'actuel secrétaire général tient à un chiffre imaginaire de 150 députés dont l'examen du climat désastreux ne lui permet pas d'atteindre même 30 députés."

Ces déclarations mettent en lumière les problèmes structurels au sein de l'UNC, allant bien au-delà de simples accusations de népotisme. La gouvernance du parti semble être marquée par une absence de démocratie interne, un manque de transparence et une dérive autoritaire.

Ces troubles internes surviennent après une série de controverses impliquant Kamerhe, notamment lors de son procès, surnommé "le procès des 100 jours", où Kamerhe a été accusé de détournement de fonds publics. Malgré son acquittement, 57 millions de dollars manquent toujours à l'appel.

La question qui se pose désormais est de savoir si les électeurs congolais continueront à tolérer ce type de comportement de la part de leurs dirigeants, ou s'ils exigent un changement réel et durable dans la conduite des affaires publiques.

Les récentes décisions de Vital Kamerhe ont engendré une vague de démissions au sein de son propre parti UNC

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Un-parti-en-crise-Vital-Kamerhe-et-les-dysfonctionnements-au-sein-de-l-UNC.html