D'après une annonce de la présidence rwandaise, cette rencontre a été centrée sur des discussions productives visant à établir des stratégies pour mettre fin aux conflits et pour apaiser les tensions persistantes dans l'Est de la République démocratique du Congo.

Le but était de déterminer des solutions viables pour les causes profondes de l'instabilité dans cette région.

Outre sa visite au Rwanda, Avril Haines s'est également rendue en République démocratique du Congo, où elle a rencontré le président Tshisekedi.

Selon une déclaration émise par le bureau du président Biden mardi 21 novembre, ces entretiens avec le président Tshisekedi étaient de nature similaire, mettant l'accent sur des discussions constructives pour résoudre les problèmes de sécurité dans la région.

Haines a rencontré le président rwandais Kagame ainsi que le président congolais Tshisekedi "afin de sécuriser les engagements des deux leaders pour désamorcer les tensions dans l'Est de la RDC", a déclaré la Maison Blanche.

"Reconnaissant la longue histoire de conflit dans cette région, les présidents Kagame et Tshisekedi prévoient de prendre des mesures spécifiques pour réduire les tensions actuelles en répondant aux préoccupations de sécurité respectives des deux pays", indique le communiqué.

"Ces étapes sont tirées d'accords précédents atteints avec le soutien des voisins dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi."

La Maison Blanche a ajouté : "Le gouvernement des États-Unis accueille favorablement et compte surveiller ces mesures de la RDC et du Rwanda vers la désescalade, et prévoit de soutenir les engagements diplomatiques et de renseignement entre les deux pays pour favoriser une plus grande sécurité et prospérité pour les peuples congolais et rwandais."

L'instabilité continue dans l'Est de la RDC est devenue une source majeure de préoccupation, affectant non seulement la région des Grands Lacs mais aussi suscitant l'attention internationale.

Les Forces armées de la RDC (FARDC) sont engagées dans une lutte acharnée contre le M23.

Pour renforcer leurs efforts, les FARDC ont établi des alliances avec divers groupes armés, incluant les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Nyatura, Wazalendo, ainsi que des mercenaires.

La RDC pointe du doigt le Rwanda pour son soutien présumé aux rebelles du M23, une accusation que Kigali réfute, arguant que cette rébellion est une affaire interne à la RDC.

De son côté, le Rwanda reproche à l'armée congolaise de collaborer avec les FDLR, un groupe terroriste formé en grande partie par des vestiges de la milice Interahamwe, responsables du génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda, et perçue comme une menace pour la sécurité rwandaise.

Pour apaiser les tensions, les chef d'Etat régionaux ont décidé de mettre un terme aux hostilités.

En soutien à cette résolution, la Communauté d'Afrique de l'Est a décidé d'envoyer une force militaire pour superviser le respect de ces accords.

Cependant, malgré ces mesures, les combats ont repris début octobre.

Parallèlement, la RDC se prépare pour ses élections présidentielles, fixées au 20 décembre 2023.

Dans ce climat tendu, des membres du Congrès américain ont récemment exhorté le président Tshisekedi à veiller à la transparence et à la liberté du processus électoral.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Kagame-et-le-Renseignement-de-la-maison-Blanche-se-penchent-sur-l-instabilite.html