La coordination territoriale et urbaine de la société civile Forces Vives du Nord-Kivu se dit " sidérée " de la posture défensive " éhontée " de l'armée congolaise face à l'avancée du M23, supplétif du Rwanda à Masisi et à Rutshuru.
Dans une déclaration, ces coordinations réunies en synergie fustigent l'attitude des FARDC, d'observer " une tactique militaire défensive " pendant les atrocités face au M23-RDF.
" Les tactiques décriées se caractérisent sur terrain par l'observance d'un cessez le feu unilatéral par les FARDC qui n'attendent qu'à être attaquées pour répondre et si par malheur l'ennemie prenait de l'ascendance sur l'armée loyaliste, cette dernière n'a d'autre alternative que d'appliquer le repli stratégique définitif. C'est-à-dire qu'une fois une entité passe aux mains des terroristes du M23-RDF, les initiatives pour la récupérer peinent à suivre et cela depuis la prise de Runyoni et de Chanzu en 2022 ", indiquent les structures de la société civile du Nord-Kivu.
Pour elles, ces tactiques militaires décriées laissent sentir l'odeur d'une " complicité interne " au sein de l'armée loyaliste et des institutions dont les motivations seraient de forcer les populations à céder aux caprices de l'ennemie visant à obtenir un dialogue direct avec le gouvernement.
" Ces affirmations sont corroborées par les faits très récents observés sur le théâtre des affrontements du 01 au 9 Mars 2023, période au cours de laquelle les terroristes du M23-RDF ont intensifié des attaques contre les positions des FARDC sur l'axe nord notamment en chefferie de Bwito dans les groupements Mutanda et Kihondo où les impénitents du M23-RDF ont réussi à conquérir les grandes agglomérations comme Nyanzale, Kibirizi et la position stratégique de la Rwindi sous le regard impuissant des militaires FARDC commis sur d'autres axes ", ont-elles poursuivi.
Qui plus est, elles précisent que ces agissements donnent du chèque à blanc à l'ennemie à opérer impunément et exposent les populations aux crimes graves allant jusqu'à créer une catastrophe humanitaire sans précédent au Nord-Kivu.
Somme toute, elles encouragent Kinshasa à dépêcher urgemment le vice-Premier ministre de la Défense Nationale, Jean-Pierre Bemba et le Chef d'Etat Major Général des FARDC, Christian Tshiwewe Songesha, avec pour mission de résider au Nord-Kivu jusqu'à la libération totale de toutes les agglomération sous le dictat de l'ennemi, mais aussi réorganiser le commandement des opérations militaires et les troupes pour la reconquête rapide des entités sous l'emprise du M23-RDF.
Silas MUNGINDA
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